Qu'est-ce qui te limite dans ta pratique du yoga ? 🤔
#11 Comment nos spécificités anatomiques peuvent nous limiter dans notre pratique du yoga ?
Hello ✌🏻
Moi c’est Aude, je suis professeure de yoga et passionnée par cette pratique.
Dans cette newsletter je te partage mes réflexions et recherches sur des sujets variés en rapport avec le yoga 🧘♀️
Retrouve aussi à la fin de la newsletter mes découvertes (podcasts, newsletters, livres, vidéos…) pour trouver une dose d’inspirations 🤩 en dehors du yoga.
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Au sommaire :
⚡️ La tension
💪🏻 La compression
🦴 Les proportions des os, des muscles et des tendons
🧭 L’orientation
👍🏻 Respecter ses limites
🤩 Mes découvertes de la semaine
Quand on commence le yoga, on peut se sentir rapidement limité dans de nombreuses postures. Souvent, ça peut être causé par un manque de souplesse, de mobilité, de force… et c’est assez frustrant. Ça le devient encore plus lorsque, même avec une pratique régulière, on n’observe pas les évolutions et progrès qu’on souhaiterait avoir. Alors pour calmer cette frustration, je vous propose aujourd’hui de voir ensemble les différents facteurs physiques qui peuvent nous limiter dans notre pratique.
Chaque être humain est unique et ainsi chaque personne possède une anatomie qui lui est propre. Les variations anatomiques qu’on observe chez chaque individu expliquent en partie nos limitations et différents facteurs entrent alors en compte :
la tension
la compression
les proportions des os, des muscles et des tendons
l’orientation
⚡️ La tension
Il s'agit de la résistance que nous ressentons dans les muscles, les fascias, les tendons, les ligaments ou les articulations lors de la pratique du yoga. Si nous avons une tension excessive dans une zone du corps, les tissus ne peuvent plus être étirés dans cette direction et alors notre amplitude de mouvement peut être 👇🏻 et nous empêcher d’effectuer certaines postures.
La tension que l’on ressent peut être aggravée suite à une blessure, à un stress émotionnel ou à une posture sédentaire prolongée.
Un exemple qui parle à beaucoup de monde est la tension que l’on ressent dans les ischio-jambiers (muscles à l’arrière des jambes) quand on se penche en avant et qu’on essaie de toucher ses pieds.
La pratique du yoga permet de travailler les tensions qu’on peut avoir dans notre corps, pour au fur et à mesure les faire disparaître.
💪🏻 La compression
La compression apparaît quand une partie du corps entre en contact avec une autre partie du corps et empêche la progression du mouvement. Différents types de compression existent :
la compression chair contre chair, comme dans la posture de la pince quand le ventre entre en contact avec les cuisses
la compression chair contre os, par exemple dans la fente haute quand on sent un léger pincement entre les os du bassin et la chair de la cuisse
la compression os contre os
La compression chair contre chair peut être contournée avec des accessoires comme des blocs pour pouvoir aller plus loin dans une posture donnée. En revanche pour la compression os contre os, il est impossible d’aller plus loin et il vaut mieux ne pas forcer dans cette zone. La pratique, même intense de yoga, n’aura pas d’effet sur ce type de compression.
🦴 Les proportions des os, des muscles et des tendons
En tant qu’individu unique, nous avons tous des proportions différentes, ce qui peut influencer notre capacité à effectuer certains mouvements et certaines postures de yoga.
Par exemple, une personne avec des jambes plus longues pourra avoir plus de difficultés à maintenir une posture comme Navasana (ou la posture du bateau). En effet, les jambes étant plus longues, elle seront également plus lourdes et donc l’effort demandé aux abdos et aux fléchisseurs de hanche sera plus important.
De même selon notre taille et la longueur de nos segments, notre centre de gravité sera placé à différentes endroits ce qui pourra nous avantager ou non dans des postures d’équilibre debout ou sur les mains.
🧭 L’orientation
La façon dont les os sont orientés peut également influencer notre capacité à effectuer certaines postures.
Par exemple, chacun possède un angle du col du fémur différent, ainsi qu’une forme de bassin différente qui va jouer un très grand rôle dans notre capacité à avoir un écart entre les deux jambes plus ou moins grand. Ainsi, si on considère la posture Prasarita Padottanasana, certains auront la possibilité d’avoir leurs pieds assez éloignés l’un de l’autre sans gêne alors que d’autres pourraient être très rapidement limité dans leur ouverture et devront garder les pieds proches.
Un autre exemple est celui des personnes ayant des jambes valgus (genoux qui s’inclinent vers l’intérieur). Ces personnes peuvent avoir des difficultés à maintenir une position stable dans les postures debout comme le guerrier 2 et ils ne pourront pas respecter un alignement “standard” qu’on retrouve souvent en cours qui est de garder le genou aligné avec la cheville.
👍🏻 Respecter ses limites
Maintenant qu’on sait tout ça, qu’est-ce qu’on peut faire en tant que pratiquant pour respecter son corps et ses limites dans sa pratique du yoga ?
On peut :
rester à l’écoute de ses sensations
ne pas forcer dans une pose si on ressent une gêne, un pincement, une douleur ou tout autre sensation désagréable et respecter ses limites
mettre de côté son égo pour respecter ses limites et ne pas se blesser. Chaque jour est différent, et on peut ne pas avoir la même aisance dans notre pratique d’un jour à l’autre
s’approprier les postures et les adapter à son corps. Parfois il peut être nécessaire de s’éloigner des alignements standards pour trouver plus de confort dans une posture
ralentir si besoin
Finalement, nos spécificités anatomiques jouent un grand rôle dans les limites que nous pouvons observer dans notre pratique du yoga. En prendre conscience permet d’adapter notre pratique pour progresser efficacement, en limitant les blessures et en mettant aussi de côté notre égo qui nous pousse bien souvent à aller plus loin qu’il ne le faut. Chaque corps est différent alors ça ne sert à rien de se comparer.
Aude 🌺
PS : Ici je n’ai abordé que les composantes physiques qui peuvent nous limiter dans nos mouvements mais bien sûr d’autres facteurs peuvent entrer en compte dans notre pratique comme les composantes psychologique ou émotionnelle.
👌 Mes découvertes de la semaine, yoga ou non :
🤸🏻♀️ Instagram : Laurane Landry, professeur de yoga
Je n’ai jamais fait un de ces cours mais je suis ses publications sur Instagram et j’aime bien son approche du yoga, qui se veut être un yoga fonctionnel (cf ma dernière newsletter). Elle parle également beaucoup d’anatomie et explique pourquoi dans certaines postures on peut se sentir limité. Par exemple ce post.
🎙 Podcast : Travail : que devient la frontière pro / perso ?, de Nouveau Départ
Dans ce podcast, ils évoquent cette notion de frontière pro/perso sous leur prisme de travailleurs indépendants. Samuel Durand évoque cette notion de plaisir au travail, qui fait que pour lui, les dimensions de pro et de perso se mélangent bien souvent.
🎥 Vidéo : L’histoire du féminisme, de MyBetterSelf
Dans cette vidéo, Louise retrace l’histoire du féminisme pour expliquer ses origines, comment le patriarcat s’est installé et imposé dans nos société, les différentes vagues qui ont constitué le mouvement féministe et elle finit sur la question du féminisme à notre époque. C’est très intéressant et je suis sûre que vous apprendrez beaucoup de choses ! Elle partage aussi tout au long de la vidéo des ouvrages à lire pour enrichir ses connaissances autour de ce sujet.